Yann Tiersen Yann Tiersen - Bagatelle

Tiens, une petite voix me glisse quatre verités
Qui passent la rampe et gravissent l'escalier
Les jambes tirent et les yeux ont tourné,
Va savoir, où la bouche est tombée

Comme museau levé j'écoute, la voix je la suis,
Top là ! Echangeons des nuits pour des nuits
Du coup l'aube en sort toute retournée,
Le bourreau a du mal a trancher.

Et aussitôt, quelqu'un manque, et de rien le jour est chargé
Et tout peut se charger d'absence,
Rien qui sache mieux qu'elle s'absenter.

Bagatelle, que m'as tu promis ? Où m'as-tu mené ?
Les petites vagues se font vite emportées,

Et morflant, sous cape, comme habitué,
On a vite sa table, ses entrées
Des retours de flamme s'annoncent,
Leurs trains sont attendus,

Ma pancarte est inutile, ils m'ont reconnu,
Dans l'hélice où mes doigts sont passés
Je m'avance, histoire de bien capter.

Car rien à faire, quelqu'un manque, et de rien
Le jour est chargé,
Et tout peut se charger d'absence,
Rien qui sache mieux qu'elle s'absenter.